COUP DE GUEULE (DE BOIS)
A quel moment on passe au verre de trop ?
De la bonne soirée au lendemain de cuite déprimant ?
Bon je n'y suis pas exactement dans un matin vénère de gueule de bois parce que j'apprends à BEAUCOUP moins boire depuis des années, à couper avec de l'eau BEAUCOUP, mais ça reste un radar, un apprentissage de CHAQUE INSTANT.
Je suis dans quel mood, est ce que j'ai mangé ? Est-ce que je bois pour faire plaisir ? par mimétisme ? Est-ce que je suis présente à moi-même ?

A force de m'observer et car je ne bois que très peu aujourd'hui (parce que j'ai bu énormément pendant des années mais "comme les pooootes donc tranquilleeeee vu que tout le monde fait pareil !" ---> LOL pour rappel : on est tous là béquille de l'autre en cas de dénonciation massive et c'est pas là qu'on se tire collectivement vers le haut BREF. FERMÉ LA PARENTHÈSE), je me rends compte même au bout d'un seul verre de l'influence de l'alcool sur tout mon système et mes perceptions.
Ces radars s'affinent et franchement je trouve l'alcool de plus en plus dangereux parce qu'on y est ABSOLUMENT PAS correctement éduqué, ni préparé.
Ça reste toujours un putain de fléau de société.
Combien de gens ne savent pas dire je t'aime sans alcool ?
Rien que ça, ça devrait nous alerter sur la déconnexion qu'engendre l'alcool.
Apprendre à le dire sans, ce serait peut-être beau non ? Ça je crois que c'est un signal d'alerte.
Y'en a aussi un autre qui m'a concernée longtemps : c'est croire qu'on danse mal et donc boire pour s'oublier, et enfin : se laisser aller.
SPOILER ALERTE : je n'ai jamais ressenti le plaisir de danser, de me désirer moi-même en dansant en profonde connexion à mon être, ni n'en ai eu beaucoup de souvenirs en dansant sous alcool.
En apprenant à danser sans, je découvre TELLEMENT DE MOI, tellement de sensations....
Mais pour ça, il faut s'explorer SANS, lâcher la bouteille et les potes de beuverie en route, ça fait un gros tri dans le répertoire et puis ça isole.
Et ça, ça fait peur, je sais.
Bref, je ne veux pas maudire l'alcool non plus, l'interdit entraîne l'excès et cette substance en infime dose peut amener des compréhensions et même de la création, je le crois, comme le LSD peut amener à des états modifiés de conscience mais ENCADRONS-LE BORDEL.
Ça devrait limite être une matière à l'école vu qu'on y est confrontés toute notre vie !
Chaque jour, chaque WE, chaque anniversaire, fête est l'occasion de nous tester ...
Serons-nous apte à le faire en conscience ?
Même dans les moments les plus difficiles de notre vie ?
Avons-nous les outils ?
Savons-nous où les trouver ?
Ces réponses ne sont pas évidentes du tout parce qu'elle nous ramènent à notre condition d'êtres humains face à la mort et à la recherche de paradis artificiels (même si c'est à faible dose) et là-dessus, chacun.e est souvent seul.e face à son destin et son putain d'héritage générationnel et génétique : non nous ne sommes pas tous égaux sur cette base.
Bref, ce message est écrit un lendemain de "petite" cuite sinon je n'écrirais rien parce que je serais en train de me noyer dans ma culpabilité.
Si vous voulez regarder la série que j'ai réalisé en 2020 et qui interroge notre rapport à l'alcool en famille, en couple, au travail, la pression à boire, les black out et les gueules de bois.
Rendez-vous par ici : https://mobile.france.tv/slash/rien-qu-un-verre/
A la fois, je suis vénère contre moi et en même temps fière d'affûter mon radar tout en disant MERCI parce que je sais que N'IMPORTE QUI peut tomber dans cet engrenage de merde, on a toujours un pied dedans ou juste à côté.
Bisous équilibristes