Je suis un être divin

Je suis l i b r e

je suis multi*ple

je suis un brin d’ADN pré-cieux

aux couleurs de l’univers …

- Bleu -

- Nuit -

- Or –

Je suis la semence première

Je suis le départ

je suis l’arrivée.

Je suis le COSMOS

je suis une galaxie

je suis un champ de possibles

Je suis la marionnettiste qui tire ----------------- les ficelles

je suis le magicien qui fait apparaître

et qui fait {disparaître}

Je suis une étoile filanteeeeee eee ee e e

je meurs en un instant

Je suis gardienne de cette énergie qui m’habite

je SUIS cette énergie qui m’habite

Je suis le Temple et je suis la Foi

je suis le breuvage et je suis le récipient

je suis l’espace

Je suis le vide

je suis la forme

je suis pleine

je suis bloquée

je suis la clef

je suis l’instrument et je suis la musique

Je suis ce que je suis

je suis qui je suis

Je suis eau stagnante, je suis cascade

je suis flocon, je suis averse et vapeur invisible

je suis éther

je suis vitale, je suis essence

jeune essence.

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Ce texte je l’ai écrit lors d’un atelier Kasala en 2021, un art oratoire d’origine congolaise dont une des « règles/ suggestions » est d’écrire en « Je ».

Après l’avoir écrit, nous devions le réciter au centre du cercle que nous formions avec les participants.

Et tout d’un coup, il m’est apparu impossible de m’attribuer tant de beauté, de le dire à voix haute en parlant de moi. Alors que pourtant je n’avais pourtant eu aucun mal à poser ces mots à l’écrit.

Ma gorge s’est bloquée.

Alors Sophie, ma chère Sophie, m’a demandé ce dont j’aurai besoin.

L’atmosphère était lourde depuis un moment, et avant que je ne puisse répondre, le tonnerre a grondé.

C’était ça dont j’avais besoin : hurler, libérer cette détresse, cette peur, cette tristesse et colère mêlées de tant me détester, de vouloir briller et de m’auto saboter.

D’être ma propre prison, de m’être emmurée vivante.

Alors j’ai pleuré, laissé aller mes larmes et dans le regard bienveillant de mes sœurs, de mes frères, portée par leur amour, j’ai lu qui j’étais en y croyant si faiblement.

Heureuse de défaire ce mur de pierres chaque jour un peu plus et de vous dévoiler ce texte qui me rappelle un souvenir frappant.

Merci au tonnerre de m'avoir aidé à trouver les mots ⚡️