Lettre à mon intuition
Mon corps, mon coeur, Mes voix intérieures.
Merci de m'avoir mise tant de fois sur la piste, de m’avoir fait passer tant de messages, de ressentis, de frissons, de peurs, de réticences pour me montrer ce qui n'était pas bon pour moi. Pardon de ne pas avoir écouté ces signes, les ressentis physiques dans mon corps ou les petites disjonctions dans mon mental qui me montraient que la matrice était truquée, qu’il y avait un « loup » quelque part.
Pardon de les avoir sentis et de m’être rendormie, de n’avoir pas voulu y croire, d’avoir aveuglément souhaité ne voir que le verre à moitié plein. Pardon de m’être auto-persuadée que ces signaux n’étaient que d’anciens mécanismes de sabotage ou de protection.
Parfois j'aime tellement me laisser surprendre et aller au-delà de mes premières impressions pour voir le beau au-delà du laid que j’ai tendance à tronquer la réalité et l'agrémenter de mon filtre de projections délicieuses, idylliques.
Tomber amoureuse des potentiels, ne pas pouvoir croire que la malveillance, l'emprise, l'abus existent vraiment.
Fermer les yeux c'est ne pas me protéger, c'est ne pas vous écouter, c'est ne pas m'écouter.
Aujourd’hui, je dresse autour de moi un périmètre de limites saines et fertiles, je nomme avec douceur et fermeté ce qui a le droit d’y entrer et ce qui doit rester au dehors. Qu’il s’agisse de choses, de personnes ou d’énergies.
Et quelque soit le temps que cela prendra, je prendrais ce temps pour moi, en mon centre, pour ressentir si elles ont une place dans mon espace ou pas. Je me donne le droit de changer d’avis autant de fois que cela me sera nécessaire. Je comprends que mon corps a pu être trompé dans ses ressentis et qu’au fond de moi je savais que ces ressentis physiques-là étaient tronqués, manipulés, ils n'étaient pas justes et mon cœur savait.
On peut parfois tromper mon corps mais on ne peut pas tromper mon cœur. Il est ma boussole quand mon corps me fait douter.
Main dans la main avec mon ventre, mon centre, tous me parlent à chaque instant.
Je les entends maintenant.
Et toi ? Les entends-tu ? Les écoutes-tu ?